Alors que, dans de nombreuses régions françaises, la demande immobilière est forte mais les biens se font rares, les propriétaires auraient tort d’ajourner leurs projets de vente.
On vous dit pourquoi.
S’il est estimé au juste prix, un bien immobilier se vend (très !) rapidement
Une étude SeLoger nous apprend que 35 % des propriétaires renoncent à vendre car ils craignent de ne pas vendre assez vite. Il ressort de la même étude que 26 % des propriétaires, qui ajournent leurs projets de vente, avouent craindre de vendre en dessous du prix du marché et de réaliser ainsi une moins-value… S’il est effectivement compliqué de réaliser soi-même une estimation objective de son logement, un agent immobilier saura déterminer son prix réel. « Il est primordial de faire estimer son logement par un agent immobilier de son secteur qui pourra positionner le bien au prix le plus juste et donc faciliter la vente
Le prix immobilier poursuit sa hausse (et ce n’est pas près de changer !)
Bon nombre de propriétaires renoncent à vendre car ils craignent que l’immobilier hexagonal ne s’effondre. Selon l’étude SeLoger, 35 % des propriétaires avouent ainsi s'attendre à une baisse du prix de l’immobilier en France. Pourtant, force est de reconnaître que le marché immobilier hexagonal a plutôt bien résisté à la crise sanitaire et qu’un retournement de ce même marché n’est pas d’actualité. Comme le fait remarquer Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « depuis le début de l’année, le rythme annuel (+ 7 %) de la hausse des prix immobiliers en France ne ralentit pas dans l’ancien (…). Pour l’heure, rien ne vient freiner la hausse des prix constatée depuis le printemps 2019, ni la crise sanitaire, ni deux confinements, ni leurs conséquences économiques, ni le resserrement de l’accès au crédit ».
Frustrés, les acquéreurs dans le neuf pourraient se reporter sur l’ancien
S’il jouit d’une forte attractivité auprès des acheteurs français, le marché de l’immobilier neuf affiche des stocks de biens disponibles en forte baisse. En cause, une offre largement insuffisante et un marché du neuf dont la pénurie qui le caractérise a été aggravée par l’attentisme pré-électoral des dernières municipales. Accordant - à tort ou à raison - du crédit au dicton qui veut qu’« un maire bâtisseur soit un maire battu », une majorité d’édiles locaux a ainsi fermé le robinet des permis de construire avant même que le premier confinement ne soit instauré. Par ricochet, il y a donc fort à parier que les acheteurs dans le neuf, frustrés de ne pouvoir concrétiser leurs projets, faute de biens disponibles, se tournent finalement vers le marché de l’immobilier ancien, contribuant par là-même à faire se tendre encore davantage un marché déjà sous tension…